La peinture industrielle requiert des techniques spécifiques, qui garantiront un travail soigné et une application homogène dans les moindres recoins, quelle que soit la taille de la surface à recouvrir. Le choix de la technique se fait selon le support, la peinture choisie, et les résultats attendus. Ainsi, l’application de la peinture industrielle peut se faire de différentes manières.
L’application de peintures par cataphorèse
Très utilisée dans l’automobile, l’aéronautique, ou encore dans l’industrie, la cataphorèse, qu’on appelle aussi électrodéposition cationique, ou KTL, permet de recouvrir des surfaces métalliques en fonte, acier, aluminium ou magnésium.
Excellent traitement anticorrosion, la cataphorèse consiste à plonger la pièce à peindre dans un bain de peinture hydrosoluble. Chargée en électricité, celle-ci va attirer les particules de peinture en suspension chargées négativement, grâce à un courant électrique de tension variable.
Ce procédé par immersion permet de recouvrir intégralement la surface à peindre en seulement quelques minutes. La couche régulière et très fine s’applique aussi bien dans les creux, que sur les arêtes ou les parties cachées.
La cataphorèse est une technique d’application économique et écologique, puisque son rendement est proche de 100 %. En effet, les pertes sont minimes, et l’épaisseur de la couche de peinture est précise au micromètre près, grâce au réglage de l’intensité et de la tension du redresseur, et du temps de trempe.
L’application de la peinture en poudre
L’application de peinture en poudre fait partie des procédés les plus utilisés dans le monde de l’automobile ou de l’industrie. Sans solvant, cette solution à base de résine en poudre thermoplastique ou thermodurcissable est à la fois économique et écologique, et se décline en 3 techniques d’application.
Le thermolaquage
Cette première technique de peinture industrielle consiste à pulvériser de la peinture chargée en électricité statique sur la surface métallique à peindre. Tel un aimant, la peinture va ainsi se fixer sur le support de manière homogène, offrant une couche lisse, brillante, et très résistante. La pulvérisation en poudre, qu’on appelle aussi poudrage électrostatique ou projection électrostatique, se fait à l’aide d’un pistolet électrostatique.
Une fois recouverte de peinture, la pièce doit ensuite passer au four à 200 °C. Cette étape de polymérisation dure une vingtaine de minutes, et permet de fixer définitivement la peinture au support grâce au processus de fusion.
Le thermolaquage convient parfaitement aux pièces de grande taille et de forme complexe, et offre un très bon rendement, avec très peu de perte.
L’enduction par trempage
L’enduction par trempage en bain fluidisé n’est pas une technique d’application de peinture électrostatique, puisqu’elle agit par la chaleur. Ce procédé consiste à chauffer la pièce à peindre dans un four, à une température légèrement supérieure à la température de fusion de la peinture en poudre. La pièce chaude est alors trempée dans un bain de peinture en poudre fluidisée. Les particules fines en suspension viennent alors fondre sur la surface chaude, formant ainsi une couche fine de peinture.
Technique écologique et économique, l’enduction par trempage permet d’avoir une épaisseur de peinture variable, pour une résistance plus ou moins forte. Ce critère dépend du temps de trempe de la pièce dans la peinture en poudre.
La projection thermique
Parmi les procédés industriels de traitement de surface, le pistolage au chalumeau consiste à projeter de la peinture en poudre grâce à un gaz vecteur. La peinture est alors projetée à très grande vitesse, et à haute température, sur le revêtement métallique à couvrir.
Particulière utilisée pour modifier les propriétés des surfaces recouvertes, la projection thermique permet de protéger contre la corrosion, l’usure, le frottement…
Avec un moins bon rendement que les précédentes techniques, la projection thermique est moins écologique, mais très efficace.
Le traitement par peinture liquide
Réalisée avec un pistolet pulvérisateur, l’application de peinture liquide sur surfaces métalliques permet de couvrir des revêtements peu complexes. Les peintures liquides offrent alors une belle résistance à l’usure et aux chocs, et se déclinent en 3 catégories :
- La peinture liquide à l’époxy protège contre les agressions chimiques et la corrosion, et peut être utilisée indifféremment en couche d’apprêt, couche intermédiaire, ou en couche de finition ;
- La peinture en polyuréthane contient de l’huile et protège donc la surface en métal ou en plastique des chocs, mais aussi des UV ;
- La peinture polyaspartique s’applique en couche unique et vient remplacer les résines époxy ou l’uréthane. Son séchage très rapide demande une grande expertise.
Les peintures liquides sont des produits moins utilisés dans le domaine industriel, car le rendement n’est pas toujours très bon, et la pose demande beaucoup de dextérité, pour un résultat moins précis que par cataphorèse ou par poudrage.
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